Ajouté le 19 mars 2017:
Billet 4 (Aline Apostolska): 24 février 2017 – studio Bizz – Stay with strong hearts…
Stay with strong hearts…
Je n’avais pas assisté au travail de recherche depuis mardi et dès que j’ai franchi la porte du studio aujourd’hui, j’ai vu que ce que j’avais pressenti la dernière fois s’était concrétisé : Benoît Lachambre s’est positionné de l’intérieur. Chorégraphe, il est aussi interprète dans cette nouvelle pièce qu’il concocte pour Quadriptyque. Je ne l’avais pas pressenti en vérité, je l’avais vu. Cette immersion qui est aussi une prise de parti et un positionnement correspond à sa conception de la danse. Et puis c’est la première fois qu’il aborde la danse intégrée comme créateur. Il n’allait pas y résister… (lire la suite )
Quelques photos de notre première semaine avec Benoit Lachambre (retrouver l’intégral ici)
Ajouté le 21 février 2017:
Billet 3 (Aline Apostolska): Benoit Lachambre 21 février 2017, Conseil des arts de Montréal
Toute création surgit du néant.
Derrière cette phrase quelque peu grandiloquente existe une réalité. Celle des prémices d’une œuvre qui semble d’un coup émerger, suivre son cours de développement et cheminer vers une réalisation, une existence, alors qu’il n’y avait absolument rien quelques minutes auparavant.
Rien, vraiment ? Toute création serait donc un Big Bang à chaque fois renouvelé, une œuvre surgie du chaos indistinct ? Cela semble vrai, à part que, comme lors du Big Bang, pour le peu que j’en sache, toutes les conditions sont réunies avant le surgissement. Et ce n’est pas parce qu’on ne voit rien avant la manifestation que rien n’existe. Les conditions de fait sont réunies. Forcément. Et puis, elles surgissent. À la faveur d’une rencontre, d’une union entre un catalyseur et un concentré – ou entre une allumette et un paquet de poudre, comme vous voudrez. D’un coup, ÇA a lieu. ÇA existe. Le vivre soi-même comme créateur ou assister à la genèse de la création d’autrui, est alors toujours une sorte de Big Bang. Une forme de miracle. ( lire la suite )
Ajouté le 20 février 2017:
Projet Deborah Dunn – Vidéo #5 – Deborah Dunn La Conclusion
Avec plus de 30 ans d’expertise dans le milieu de la danse québécois et européen, nous avons demandé à Aline Apostolska de réfléchir sur l’état de corps en danse intégrée, concept très actuel en danse contemporaine. Elle nous offre ici la 2e partie d’une analyse de fond Le saut de l’ange ou les états de corps en danse intégrée en se référant à plusieurs artistes qui ont abordé ce sujet, ici ou à l’étranger, on pense à la chorégraphe québécoise Mélanie Demers ou à l’ancien danseur, aujourd’hui chercheur au Centre d’étude de l’art contemporain à Lille Philippe Guisgand. Mais au juste qu’est-ce que l’état de corps?
Retrouver ce texte dans la section : LES CARNETS D’ALINE – onglet Analyses de fond
Pour sa part, France Geoffroy vous invite à lire son texte sur la place des artistes handicapés en arts contemporains, les mesures concrètes du Conseil des arts du Canada pour la reconnaissance de la pratique artistique des personnes handicapées et sourdes ainsi que l’émergence d’artistes handicapés globe-trotters qui ratissent la planète en quête d’opportunités artistiques.
Le handicap dans la sphère artistique étrangère et canadienne
Aucune personne handicapée en Occident ne peut déplorer l’absence du handicap dans la sphère artistique et plus spécifiquement en danse et en théâtre. Bien que les artistes professionnels handicapés soient toujours marginalisés, peu nombreux et sous exposés, beaucoup de projets inclusifs voient le jour, ici au Canada, et de façon plus importante en Europe et aux États-Unis. Il s’agit aussi bien de projets de cirque, de danse, du théâtre que de cinéma. Les exemples ne manquent pas. Citons quelques exemples : Le film de la réalisatrice Sophie Deraspe Les Signes Vitaux avec l’artiste multidisciplinaire Marie-Hélène Bellavance qui a une double amputation des pieds et qui tient le rôle principal, ou le danseur Dergin Tokmak qui faisait partir de la distribution du spectacle Varekaï du Cirque du Soleil ou encore la comédienne et auteure Laurence Brunelle-Côté très active sur la scène théâtrale québécoise. Le handicap n’est donc plus exclu. Il semble même de plus en plus devenir une particularité recherchée dans le domaine des arts. (lire la suite…)
Retrouvez ce texte dans la section : LES CARNETS DE FRANCE
Petit changement au programme, le chorégraphe Dave St-Pierre a quitté le projet pour des raisons personnelles.
Nous souhaitons donc la bienvenue au chorégraphe Benoit Lachambre qui a accepté spontanément avec sourire aux lèvres d’entrer dans l’aventure. Benoit est un chorégraphe établi au Québec et reconnu à l’international. Son travail est orienté vers l’énergie, la sensation, le touchée, la voix et l’interaction entre les humains.
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Ajouté le 5 février 2017:
Projet Deborah Dunn – Vidéo #4 – Deborah Dunn avant la recherche pour Quadriptyque
Au cours des prochains mois, Aline Apostolska vous proposera quelques textes de réflexion théorique sur la danse intégrée. Elle commence ici par l’état de corps, avec son texte Le saut de l’ange ou les états de corps en danse intégrée. Il existe plusieurs manières de définir l’état de corps en danse. Tout en se référant à plusieurs sources et références, elle tente ici une approche personnelle des états de corps en danse intégrée.
Retrouver ce texte dans la section : LES CARNETS D’ALINE – onglet Analyses de fond
Le saut de l’ange ou les états de corps en danse intégrée
Philippe Guisgand[1], ancien danseur, aujourd’hui chercheur au Centre d’Étude des Arts Contemporains à l’université Lille 3 (France), résume ainsi l’état de corps en danse comme étant « l’ensemble des tensions et des intentions qui s’accumulent intérieurement et vibrent extérieurement, et à partir duquel le spectateur peut reconstituer une généalogie des intensités présidant à l’élaboration, volontaire ou non, d’une forme corporelle ou d’un mouvement. »
À juste, il tient cependant à distinguer ces deux aspects de l’état de corps que sont le faire – l’acte de créer qui appartient au vécu intérieur du chorégraphe et de l’interprète , et le voir – perception esthétique qui appartient au vécu du spectateur qui se trouve toujours à l’extérieur du processus créatif : « L’état de corps dansant, écrit-il donc, relève d’une corporéité d’action, teintée avant tout par la sensation et l’intention [du chorégraphe et dudanseur]. L’état de corps contemplé relève d’une corporéité perceptive, fût-elle nourrie des souvenirs d’action du spectateur. [2] » (lire la suite…)
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Ajouté le 15 janvier 2017:
Projet Deborah Dunn – Vidéo #3 – Le corps VS le personnage
Responses to my 50 hours with Quadriptyque (texte de Deborah Dunn)
In the research for Quadriptyque I wanted to indulge a desire to aestheticize the handicapped body, to exploit its beauty. The emotional charges, that came from my initial meetings with France many years ago, triggered an interest in occupying a position of dependence with consciousness, love and intelligence, and balancing that dependency with your own politics. I think this response to France and her situation led me to Ingrid Bergman, playing Ilsa in the Hollywood film Casablanca (1942), because Ilsa finds herself both in love and in deep political need. She carries the films theme of duty, duty to her husband and ‘the cause’. She is trapped by matrimony and by her political allegiance. She is also visually trapped between a dynamic series of men who are tracking her every move. She plays out the emotional dilemma of the film through the soft and severe curves of her face. I thought that this was a role that France would both understand and be able to inhabit. Luckily France liked playing Ilsa! (lire la suite…)
Critique du processus de recherche de Deborah Dunn (par Aline Apostolska)
Intégrer les danseurs non handicapés…
Dans toutes ses pièces, Deborah Dunn s’est intéressée à l’humain par-delà le danseur, plus à ce qui met cet humain en danse qu’à sa seule et unique façon de danser. Et sans doute aussi, plus à la portée d’un geste, l’induction de sa théâtralité qu’à la perfection d’une gestuelle ou d’une posture. Toujours elle aime à mettre en scène des humains qui représentent la vie, sinon leur vie intérieure, et non pas seulement des danseurs qui interprètent un personnage. Dans ses pièces, les personnages sont forts, exubérants, exacerbés. Plus grands que nature, pour ainsi parvenir à traduire les méandres inaccessibles de la nature humaine. Elle s’est engagée dans le projet Quadriptyque avec cette même vision, ce même désir de montrer l’humain en mouvement, le danseur en soi, sans se demander si celui-ci avait ou non un handicap. Elle semble même ne pas y avoir pensé. En tout cas pas au point d’en avoir fait un critère de choix pour le sujet qu’elle a choisi, ni pour les personnages qu’elle a voulu mettre en scène, et surtout pas pour distribuer les rôles de sa nouvelle pièce conçue avec et pour le couple central France Geoffroy et Thomas Casey, et Maxime D. Pomerleau, Joannie Douville et Georges-Nicolas Tremblay dans ce qu’on appelle les rôles de soutien. (lire la suite…)
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Ajouté le 29 décembre 2016:
Projet Deborah Dunn – Vidéo #2 – Le chorégraphe
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Ajouté le 21 décembre 2016:
Projet Deborah Dunn – Vidéo #1 – L’amorce
Deborah, une chorégraphe espérée depuis des lunes (par France Geoffroy)
J’avais tellement hâte de commencer enfin ce beau projet de recherche et création Quadriptyque ! D’autant plus que la première chorégraphe à se lancer dans l’aventure était Deborah Dunn, une artiste qui rejoint particulièrement mon imaginaire et mon sens de l’humour. Depuis que j’avais vu en 2007 sa pièce Païens élégants, une œuvre stupéfiante et très singulière, dotée d’une théâtralité riche et complexe qui donne texture et finesse au mouvement. Dans cette pièce, le dispositif théâtral constitué de costumes d’époque est tellement immense et minutieux que les interprètes peuvent littéralement s’y laisser emporter et magnifier. C’est ce qui m’a plu, je suis sortie enchantée et avec le désir de travailler un jour avec elle. Sa capacité à créer un monde avec un minimum d’effets, des mouvements et des expressions minimalistes me touche directement et constitue pour moi un incomparable pouvoir, considérant ma physicalité limitée qui ne peut se déployer que dans un espace plus restreint autour de mon fauteuil et moi. En revanche, mon expressivité faciale, ma présence scénique et ce que j’oserais appeler mon allure sont illimités. (suite)
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Ajouté le 10 décembre 2016:
Quelques photos du projet de l’automne avec Deborah Dunn (retrouver l’intégral ici)
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Ajouté le 20 octobre 2016:
Billet 2 (Aline Apostolska) Jour 3 du processus de création de Deborah Dunn
Tiens, Maxime D. Pomerleau est là aujourd’hui, de retour d’un voyage personnel en Europe. « À Berlin, j’ai visité le Musée de l’Historie Juive » dit-elle, et en effet, le lien est direct avec le film dont Deborah Dunn s’inspire pour cette pièce. Tout le monde a bien compris qu’il s’agissait de Casablanca, le mythique film de Michael Curtiz avec les mythiques Ingrid Bergman et Humphrey Bogart et la non moins mythique bande son de Max Steiner qui file des frissons. Deborah utilise les dialogues aussi bien que les musiques, et c’est puissant, extrêmement évocateur. Elle ne chorégraphie pas un remake de Casablanca, bien entendu. Grâce aux interprètes, elle fait bien plus : une évocation, une réinvention. Elle voit et eux révèlent. As time goes by… (lire la suite)
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Création évolutive – Chorégraphie de Deborah Dunn
VENDREDI 21 OCTOBRE À 20H
Maison de la Culture du Plateau Mont-Royal
Suite à une résidence de création d’une semaine à la maison de la culture du Plateau Mont-Royal, nous vous invitons à plonger au coeur de notre recherche en venant assister au premier laboratoire public du projet Quadriptyque.
Avec Quadriptyque, la compagnie Corpuscule danse propose une vitrine sur le processus de recherche méconnu et complexe de la danse intégrée. Se déroulant sur un an, le projet Quadriptyque crée la rencontre en studio et sur le web de quatre chorégraphes (Deborah Dunn, Sarah-Ève Grant, Lucie Grégoire et Dave St-Pierre), sept interprètes (France Geoffroy, Marie-Hélène Bellavance, Maxime D.Pomerleau, Joannie Douville, Roya hosini, Thomas Casey, Georges-Nicolas Tremblay), dont quatre avec un handicap, la journaliste en danse Aline Apostolka et le public.
Par des entrevues, des textes d’analyse, des discussions et de la création en studio ce projet ouvre le regard sur le handicap et aborde des problématiques bien actuelles en danse. Une rare occasion de découvrir de l’intérieur un processus de danse intégrée que vous soyez danseur, chorégraphe, professionnel de la danse ou des médias, ou spectateur, et que vous connaissiez ou non la danse intégrée.
Vous ne pouvez assistez à notre présentation ?
Suivez nous sur le web via notre plateforme interactive Quadriptyque.com ou encore sur Facebook, Twitter et Instagram !!!
Laissez-passer GRATUIT disponible dès le vendredi 14 octobre 2016, dès 13 h.
Réservations en ligne : http://accesculture.com/activite/Quadriptyque2
Accès fauteuil roulant
Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal
465, avenue du Mont-Royal est
Montréal (Québec) H2J 1W3
Tél. : 514 872-2266
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Ajouté le 17 octobre 2016:
Billet 1 (Aline Apostolska): 16 octobre, 11h – Entrée en studio pour la pièce de Deborah Dunn
« Conscience de l’espace, dit Deborah. Conscience de la relation qui existe entre eux, présence forte mais différente de l’un et de l’autre. » France et Thomas se regardent un instant, très court, puis entrent dans l’improvisation proposée comme s’ils glissaient dans une dimension pressentie.
Un couple d’amants se cherche, s’esquisse, se sent sans se voir, se dissimule, se dérobe, s’observe, se veut ne se veut plus, se rejoint enfin. Yeux dans les yeux. Des harpons d’émotions contradictoires. (lire la suite)