50 heures de recherche avec
Lucie Grégoire
Jour 1
Aujourd’hui, un grand saut pour moi en danse: a première répétition en solo avec une chorégraphe ! J’appréhendais ce moment avec quelques inquiétudes, me sentant intimidé devant cet art qui n’est pas le mien. Sentiment d’être intrus et à la fois de ressentir qu’au fond de moi il y a une danse bien vivante et légitime. Lucie Grégoire, m’a ouvert la porte de son studio, mais plus que tout la porte vers un espace intérieur troublant et rassurant. Les yeux clôs, les racines de mes pieds ont percés le sol, mon corps est devenu eau et mes mains ont préformées une danse intime et profonde; celle de ma vie.
…Et sous son regard sans jugement j’ai senti que la réalité du corps allait bien au-delà de nos perceptions physiques….
- Marie-Hélène Bellavance -
LE TRAVAIL DE RECHERCHE
(CAPSULE VIDÉO #2)
Jour 2 en studio…..
Lucie Grégoire me parle de la danse, qui est avant d’être mouvement, une présence. À son contact, les images d’un lointain passé remontent, puissantes et enveloppantes à la fois.
Un exercice sur l’extrême lenteur; une expérience tellement dense. Un sentiment qui a fait écho à l’accouchement de mes enfants. Respirer dans la douleur ou dans ce cas-ci, respirer dans l’inconfort pour atteindre une plénitude dans l’effort de l’extrême lenteur du geste. Se servir de la force de tout notre corps pour mobiliser un mouvement si minimaliste. Un exercice qui me laisse remplie d’un état oublié, celui d’une spiritualité enfouie.
-Marie-Hélène Bellavance-
BILLET #8 - 15.06.17 (PAR ALINE APOSTOLSKA)
Cache-cache avec les arbres…
Après une semaine de résidence de recherche et création dans la boîte noire de la MC Frontenac pour ce quatrième et dernier laboratoire Quadriptyque, Lucie Grégoire convie ses deux interprètes, Marie-Hélène Bellavance et Georges-Nicolas Tremblay sur les hauteurs du parc du Mont-Royal. La nature, c’est son élément, aussi. Elle la chorégraphe inspirée par les grands espaces vides des déserts chauds et froids, magicienne du solo, du duo et de l’intime, [LIRE LA SUITE]
LE TRAVAIL IN SITU
(CAPSULE VIDÉO #4)
Jour 4 en studio…
La danse est pour moi un de mes plus grand défi….
Une dualité encore constante entre des moments de grâce que mon corps crée et le regard de mon intellect qui l’observe, le critique et l'interrompt même parfois.
Travailler avec Lucie Grégoire est un immense cadeau. Toujours en ouverture et sans jugement elle m’amène doucement à m’enraciner dans le mouvement et à le regarder de l’intérieur et non de l’extérieur.
-Marie-Hélène Bellavance-
PRÉSENTATION DE LUCIE GRÉGOIRE
(CAPSULE VIDÉO #1)
BILLET #7 - 06.06.17 (PAR ALINE APOSTOLSKA)
Libre, absolument...
Ainsi commence la fin. Le 4ème laboratoire de recherche de Quadriptyque. Déjà ! Les quatre recherches sont complètement différentes mais chacune a présenté un aspect singulier, voire insoupçonné, de l’intégration du handicap en danse contemporaine. Tout comme Deborah Dunn, Benoît Lachambre, Sarah-Éve Grant, Lucie Grégoire n’a jamais chorégraphié de danse intégrée. D’ailleurs, ce n’est pas une chorégraphie, pas encore du moins, c’est une recherche. Lucie y tient. Elle tient à prendre le temps que nécessite, que mérite, une recherche inédite autant que subtile. « On m’a proposé 50 h de recherche alors je veux les prendre, précise-t-elle. C'est ce qui m'intéresse, l’exploration. J'ai besoin de temps car il y a tant de possibles ouverts par le handicap de Marie-Hélène.» Le handicap comme ouverture de possibilités chorégraphiques j'aime ça, je retiens la phrase. [LIRE LA SUITE]
LE RAPPORT AU CORPS
(CAPSULE VIDÉO #3)
Jour 3
Point de départ de la danse: un poème de François Cheng (Le Livre du Vide médian.) lu par Lucie. Ses mots résonnent dans l’espace telle une musique qui donne un sens aux mouvements….
« Entre »
« Entre Le nuage et l’éclair
Rien
Sinon Le trait de l’oie sauvage
Sinon Le passage
Du corps foudroyé au royaume des échos
Entre »
-Marie-Hélène Bellavance-
CONCLUSION ET TRANSFORMATION
(CAPSULE VIDÉO #5)